METTRE FIN A LA CULPABILITÉ ALIMENTAIRE

11 janvier 2020


Tu connais ce sentiment, quand tu manges un dessert hyper bon, au restaurant, ou préparé par ta grand-mère ?
Que tu savoures chaque bouchée, que tu salives de plaisir ?

C’EST UN DES MEILLEURS SENTIMENTS QUE JE CONNAISSE.

Oui, au cas où vous ne le saviez pas encore, je suis gourmande. Très gourmande.
Et, allez savoir pourquoi, certaines personnes en ont honte.
Honte d’aimer manger ; honte d’aimer se resservir ; honte d’être épicurien.
Pourtant, comme le disait Maupassant : « De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise ».
Bon, je pense personnellement que toutes les passions le sont, mais t’as compris l’idée.
Sauf que ce cher Maupassant, et bien, c’était un homme.
Et il n’a donc pas été conditionné à croire que sa valeur résidait dans son physique.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
La femme grandit avec l’idée qu’elle doit séduire.

LA FEMME GRANDIT AVEC L’IDÉE QU’ELLE DOIT SÉDUIRE.

C’est la plupart du temps inconscient : les films qu’on regarde où la femme n’existe que par son physique, et où l’intrigue repose sur l’homme séduit par sa beauté ; les publicités de parfum qui ne repose que sur le rôle de la femme en tant que « séductrice », et le fait que durant des siècles la condition de la femme reposait avant tout sur son mariage n’aide pas.
Intégrant donc cette idée selon laquelle on doit être « séduisante » pour avoir de la valeur, on est rapidement poussées à tout mettre en œuvre pour y parvenir : et cela passe par essayer de se rapprocher le plus possible des standards de beauté. Le fait que ces standards changent à peu près tous les 10 ans devraient nous mettre la puce à l’oreille sur leur absurdité mais non, à l’adolescence, je crois qu’on se fait toutes avoir.
Quand j’étais ado, la mode n’était pas encore aux fesses rondes et poitrines généreuses comme elle l’est aujourd’hui. C’était la mode des femmes très minces, à la Kate Moss.
Alors qu’est-ce que j’ai essayé de faire ?
Lui ressembler, bien sûr.
Ce que je savais, c’est que mon ventre n’était pas aussi plat que celui de Kate Moss, ni de celui des femmes que je voyais dans les magazines, et que par conséquent, cela voulait dire que je devais le changer si je voulais être « séduisante » et je ne me posais pas la question de savoir si ma valeur ne résidait pas ailleurs.
Alors j’ai commencé un « régime » je devais avoir 14 ans. Et j’ai suivi ce qu’on me disait dans les magazines et sur Internet : pas de sucreries, pas de grignotage, pas de glucides le soir. Je hurle rien que de relire ces absurdités aujourd’hui.

ET J’AI DÉCOUVERT POUR LA PREMIÈRE FOIS UN SENTIMENT QUE JE NE CONNAISSAIS PAS : LA CULPABILITÉ ALIMENTAIRE.

J’avais lu qu’on devait arrêter les sucreries, c’est ce que ça devait être mal, non ?
C’est là pour moi le réel problème avec les régimes et toute forme de restriction alimentaire.
Catégoriser les aliments comme « bons » ou « mauvais ».
Comme « autorisé » ou « interdit ».
C’est là tout bonnement le terreau des troubles alimentaires.
Combien de femmes sont tombées dans le piège ?
Combien de femmes ne peuvent désormais pas manger une pâtisserie sans se dire « je mangerai léger ce soir » ou réserver ce plaisir à un « cheat day » ?
Croyez-moi, c’est ÇA qui n’est pas sain.

MANGER EST NÉCESSAIRE POUR VIVRE.

Voyez la nourriture comme le moteur du cerveau et de votre corps.
Alors oui, bien sûr, manger des aliments qui t’apportent des vitamines et des nutriments est important.
Mais ça ne veut pas dire que les autres aliments sont MAUVAIS.
Je crois que j’ai eu ce déclic pendant le mois de juillet ou aout 2019 quand je me suis mise à pleurer après avoir manger une glace par déception de moi même, je me suis rendue compte que j'était malheureuse de me priver de manger avec ma famille, j'était de mauvaise humeur h24.
Alors j’ai recommencé à manger.
J’ai commencé à avoir beaucoup plus d’énergie, le sourire est revenue.
J’ai fait des recherches, je me suis documentée, j’ai appris.
J’ai appris que 1700 calories, correspondait aux apports d’une enfant de 7 ans alors que moi en 2018 jusqu'a septembre 2019 je ne dépasser pas 1000 calories..
Qu’une femme adulte, aujourd’hui, a besoin de minimum 2000 calories par jour pour que son corps et son cerveau fonctionnement de manière optimale.
J’ai commencé à remanger ce qui me faisait plaisir en septembre 2019 tout en faisant mes séances de sport; j’ai vu que je n’en mourrais pas ; je suis toujours entrain d'apprendre à me détacher de cette obsession du poids, à accomplir des projets, à exister en dehors de mon apparence physique.
J’ai réalisé que j’avais le DROIT de me faire plaisir.

SI C’EST TON CAS, DEMANDE-TOI : DE QUOI AS-TU PEUR, EN FAIT ?

Le déclic ne vient pas forcément du jour au lendemain.
Ça peut être un long processus.
Mais il commence avec l’envie d’essayer.
Avec l’envie d’exister.
Avec l’envie de profiter.
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