ET TOI T'ES HEUREUX ?

29 juillet 2020


Hier soir, malgré la fatigue, j’ai eu besoin d’écrire. J’ai la sensation d’être de plus en plus absente. Mais j’ai vraiment besoin de chouchouter à nouveau mon bébé blog.


Il faut dire aussi que depuis quelques temps, je me suis créée des barrières. Ma plume s’est révélée moins intimiste, j’ai eu moins envie de me confier. Pour plusieurs raisons. Aujourd’hui, mon blog n’est plus un secret pour personne. Tout mon entourage connait son existence. Et en toute honnêteté, il y a beaucoup de choses que je préfèrerais garder pour moi. Et pour vous. Vous les lectrices de la première heure, fidèles et bienveillantes. Pas les petits curieux en quête de ragots !


Depuis les débuts en janvier 2014, le blog a souvent été une sorte de catharsis. Certains billets se rapprochaient tout doucement d’une thérapie. Et me faisaient tant de bien. Égoïstement, écrire m’a beaucoup soulagée. Quand j’étais triste, déprimée ou en colère. Alors aujourd’hui, j’ai décidé que mon blog resterait mon espace de partage, d’échanges et de confidences. Je fais fi des qu’en-dira-t-on. Chacun peut bien penser ce qu’il veut après tout.


Et toute cette introduction interminaaaaaaaable pour vous parler de bonheur… Enfin plus précisément de la sensation d’être heureux. Pour celles qui me suivent depuis longtemps, vous savez que le bonheur et moi n’avons pas toujours été copains. Même que pendant de longues années, j’étais persuadée que ce n’était pas pour moi. Il y avait ceux qui savent être heureux. Et les autres.


Pourtant, la rencontre avec mon copain il y a 2 ans a sonné comme une petite révolution dans mon cerveau têtu et un tantinet fataliste. Lui m’a donné envie de déplacer des montagnes, de me surpasser comme jamais pour vivre dans un monde de Bisounours. Parfois ça marche… Même que je me suis drôlement étonnée de gagner autant en maturité sur ce sujet.


Mais à d’autres moments, force est de constater que chasser le naturel il revient au galop. Et mes vieux démons m’entraînent dans les bas-fonds de la tristesse. J’oscille entre euphorie et dépression très (trop ?) souvent. J’ai encore quelques difficultés à être linéaire, à être heureuse tout simplement. Sans me poser 12 millions de questions, sans tout remettre en question, sans me sentir parfois perdue.


Se sentir heureux est propre à tout un chacun. Certains apprécient leur vie paisible et tranquille quand d’autres cherchent à décrocher les étoiles. Et si c’était sans cesse courir après un rêve ? Et si cela traduisait finalement une éternelle insatisfaction ? Et s’il en fallait toujours plus ? Je crois que de toutes façons ne jamais se poser de questions est le signe d’une évidente stupidité. Heureux sont les imbéciles. Cela me rassure ! Mais s’il fallait trouver un juste milieu ? Parce que parfois c’est épuisant de courir après le bonheur quand l’essentiel est bel et bien là. Sous mes yeux.


Malgré tout, nombreux sont les moments à me sentir dépitée parce que je doute. Je doute de mes choix. De mes envies. De mes capacités. De moi. Je crois que je déteste sentir mon équilibre tenir sur un fil. Je suis souvent effrayée de constater à quel point des petites choses peuvent venir tout foutre en l’air. Quelques minutes. Quelques heures. Parfois quelques jours. Mais je grandis. A 24ans, je continue de grandir, de gagner en sérénité. Et je crois que c’est le travail de toute une vie. Accepter que tout ne soit pas toujours parfait mais que malgré tout, la vie est très belle. Si belle et précieuse.


Alors savourons au mieux l’instant présent. Délectons-nous des moments de bonheur. Les petites choses du quotidien qui nous font sourire, nous touchent et nous émeuvent. Faisons la nique aux coups durs, aux mauvaises nouvelles et aux gens toxiques. Chassons les idées noires. Soyons heureux. Tout simplement.♡


Et toi ? t’es heureux ?

3 commentaires on "ET TOI T'ES HEUREUX ?"
  1. Ça me parle tellement! Moi aussi, je déteste sentir que mon équilibre vacille, je me pose trop de questions, je pense beaucoup trop... Mais tu as raison: il faut profiter de toutes les petites perles de bonheur.

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  2. C'est vrai que, une fois qu'on se sait être lue, ou qu'on a la crainte de l'être, écrire devient différent !

    Comme toi, mes émotions font les montagnes russes avec une grosse tendance à la déprime. Un compliment de mon employeur sur mon travail peut me mettre en joie pendant quelques jours puis après je me demandais si je l'ai vraiment mérité puis après je pense aussi à tout ce qui ne va pas, y compris aussi surtout hors du travail... C'est drôle que je lise ton article maintenant parce que je me disais il y a quelques temps que je ne sais jamais vraiment heureuse et que je ne vais jamais vraiment bien. Il y a des pics où je suis euphorique mais ils sont aussi brefs qu'ils sont intenses et ensuite c'est des coups de moins pire mais pas de mieux. C'est assez étrange comme sensation.

    Douter de soi, je pense que c'est normal, il ne faut juste pas que ça pourrisse la vie ! Je pense que c'est effectivement l'apprentissage de presque une vie (j'aimerais ne pas mourir tout de suite après avoir fini d'apprendre, sinon je ne pourrais pas en profiter :P).

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  3. J'aime beaucoup ce genre d'articles. Heureux est un grand mot mais épanouie correspond mieux à mon état actuel :)

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