LE SEXE C'EST COOL !

13 juillet 2020


On ne sait pas toujours comment se renseigner sur le sujet... Le porno est à portée de clic comme un réflexe, mais il ne reflète pas la réalité. Au final, on se pose plein de questions. Déjà, la toute première chose à savoir à propos du sexe, c’est que : C’EST COOL ! D’en faire un peu, beaucoup, souvent, pas du tout, quelles que soient les combinaisons, ça peut être génial, tant qu’on en a envie. Le sexe, c’est 50 % d’anatomie, et 50 % de psychologie. Anatomie, parce que c’est pas magique et qu’il faut savoir appuyer sur les bons boutons. Psychologie, parce que les connaissances anatomiques ne servent strictement à rien sans envies ni fantasmes. La sexualité est vécue sous forme de pensées, de désirs, de comportements et de pratiques propres à chacun·e. En plus de ça, la sexualité est influencée par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, éthiques, juridiques, historiques, religieux et spirituels... Ce n’est donc pas qu’une histoire de culs, de pénis et de vulves. Ça paraît con, mais on est toujours gêné·e·s à l’idée d’en parler, de poser des questions et de s’informer. Sauf que si on ne demande pas, on reste coin-cé·e·s entre nos idées reçues, nos peurs et nos doutes. Dans ma famille personne n'en parle, je n'étais même pas au courant de l'existence des règles jusqu'au jour j c'est dire le tabou du sujet. Mais le sexe, ça se découvre. Plus on communique, plus on apprend, et plus on kiffe !  
 

LE CONSENTEMENT

Qu'il s'agisse d'embrasser, de caresser, de pénétrer : sans consentement, pas de sexe.
Pour du bon sexe et du plaisir, il faut se parler. Et le consentement passe avant tout par la communication.

On ne saute pas sur quelqu'un pour l'embrasser par surprise, comme on peut le voir dans certains films. Tu sais, quand le héros insiste et fait céder sa·son partenaire qui disait pourtant non au début... Dans ces scènes, on nous fait croire que le non n'est jamais sûr et qu'il peut, sous la pression se transformer en oui... C'est faux, et dangereux ! Même quand on pense plaire à la personne. On s'approche d'elle calmement, on lui parle, on peut lui demander "je te plais ?", "j'ai envie de t'embrasser", "est ce que je peux t'embrasser ?". Le respect, ça, c'est sexy !

NON, C'EST NON.

Les stéréotypes de genre nous polluent la vie. On éduque les garçons dans la virilité abusive, et les filles dans l'obligation de séduire et de se faire désirer. On nous apprend que que les garçons doivent mener la danse, et que les filles doivent se laisser faire... Quel dommage ! Apprenons tou·te·s à dire et à écouter nos envies, dans n'importe quel sens.

Quand on est déjà en couple, n'oublions pas que ça ne donne pas le full accès au sexe. Ce n'est pas automatique, ni obligatoire pour montrer qu'on est (encore) amoureux·se. Alors, surtout, pas de chantage en mode "si on le fais pas, c'est que tu m'aime pas". Toujours se parler, c'est la clef. Par exemple ton·ta partenaire peut tout à fait avoir envie d'être réveillé·e par un câlin sexy...mais il y a des étapes à respecter pour s'assurer de son consentement.

Et, très important, on a le droit de changer d'avis à n'importe quel moment, et de stopper n'importe quel acte sexuel sans qu'on nous le reproche !
Le sexe, c'est cool seulement quand tou·te·s les participant·e·s en ont envies. VRAIMENT envie ! Pas "ok pour te faire plaisir", pas "ok parce que tu insiste". Le désir ne se force pas et ne se commande pas. Le désir n'est pas une preuve d'amour. Et cela vaut dans les deux sens. 

Quand on vous dit "non", ça ne veut pas dire qu'il faut insister. Ça ne veut pas dire que ça se transformera en "oui". Ou que c'est pour se faire désirer. Non, c'est non. Avis aux forceurs et aux forceuses ! N'oublie pas qu'un rapport non consenti est un viol. C'est un crime  grave puni par la loi. Même en couple.



LE CLITORIS LE BIEN-AIMÉ, CELUI QU'ON NE CONNAIT PAS ASSEZ


1. C’est le seul organe uniquement dédié au plaisir. Il n’existe que pour faire kiffer, et c’est tout !

2. De manière imagée, le clitoris a une tête, une capuche et des jambes. Comme un iceberg, la plus grande partie est cachée. Elle est à l’intérieur du corps, à cheval sur le vagin. Seul un quart du clitoris est visible à l’extérieur !

3. L’aspect du gland du clitoris (la partie visible) varie en fonction des personnes. Il peut faire la taille d’un petit pois, ou celle d’un cornichon.

4. On a censuré le clitoris ! On connaît sa forme depuis le 19ème siècle... mais ce n’est qu’en 2017 qu’on le représente enfin correctement dans quelques manuels scolaires en France.

5. Sous l’effet de l’excitation, le clitoris bande : il se remplit de sang, gonfle et devient beaucoup plus sensible. Et oui, le clitoris entre en érection !

6. Le clitoris possède 8 000 terminaisons nerveuses (4 000 pour le pénis). Caresser le clitoris augmente généralement les chances d’avoir un orgasme.

7. L’endroit qu’on nomme «le point G» est composé d’un ensemble de tissus, incluant une partie du clitoris, qu’on atteint en passant par le vagin. C’est une zone striée à l’entrée du vagin, qui peut procurer du plaisir quand on appuie dessus.

8. Clitoridienne ou vaginale ? Ça n’existe pas ! Dans les deux cas, c’est le clitoris qui entre en jeu (soit directement, soit indirectement).

9. Sous l’effet d’hormones, le clitoris peut grossir. C’est ce qui arrive notamment chez les hommes transgenres qui prennent un traitement hormonal. On appelle ça un dickclit.

10. Parfois, le clitoris est absent, ou abîmé : il a été mutilé ou coupé. On appelle ça l’excision. C'est très grave, et illégal en France.


STEREOTYPES


1. "C’est à la femme de s’occuper de la contraception”

Dans le cadre des rapports sexuels, les responsabilités sont toujours partagées. On fait du sexe à deux, alors on se protège à deux !


2. "La panne, un drame”

Bon, ne pas bander, ce n’est pas grave... Ça arrive et ça ne veut RIEN dire ! Le pénis n’est pas le centre du rapport sexuel. Tu as plein d’autres parties de ton corps à utiliser... ou même des sextoys.


3. “Plus c’est gros, mieux c’est ”

Oublie la règle, la taille d’un pénis n’a rien à voir avec le plaisir que tu procures.


4.“C’est plus difficile de faire jouir une meuf”

Non, c’est plutôt que le plaisir des femmes a longtemps été tabou. Et que du coup, on connaît beaucoup moins le corps des personnes à vulve !


5. “Être puceau, vierge, c’est la honte”

Le pire avec le sexe, c’est la pression ! Je sais de quoi je parle j'ai eu des remarques de certaines personne de ma famille. Alors surtout, chacun·e son rythme. Être prêt·e, c’est indispensable. À 14, 18, 25 ou 30 ans, c’est TOI qui décides ! De toute façon, la virginité, c’est un concept flou. Chacun·e sa définition. Ça peut être le premier baiser, la première masturbation, la première pénétration, etc..



6. “Les filles ont besoin d’être amoureuses pour coucher”

L’amour et le sexe sont deux choses différentes qui ne sont pas toujours liées. Quel que soit ton genre, la seule chose indispensable au sexe, ce n’est pas l’amour, c’est le respect !



7. “Les femmes ont moins envie que les hommes”

Le désir sexuel varie en fonction des personnes et des moments de la vie, absolument pas en fonction du genre ou des organes génitaux.


AUTO-KIFF


Se faire plaisir ça n'a rien de honteux... Et c'est même primordial ! Se masturber, c'est même hyper enrichissant. Ça permet de tester des trucs, de savoir ce qu'on aime, d'apprendre à se connaitre, de devenir acteur·rice de son plaisir et aussi accessoirement d'avoir un orgasme et puis, c'est plus facile de prendre son pied avec quelqu'un quand tu y arrives d'abord tout·e seul·e. Ça permet aussi de sensibiliser tes zones érogènes (et ça c'est plus de plaisir ensuite  avec ton·ta partenaire), d'augmenter la libido, et même de faire fonctionner ton système hormonal. Pourtant, un tabou pèse sur la masturbation, et à cause de ça certain·e·s sont gêné·e·s à l'idée de se toucher, mais le corps et le plaisir, ce n'est pas sale !

Certain·e·s utilisent leurs mains, d'autres un coussin, d'autres des sex-toys... On a tou·te·s un moyen préféré. Il n’y a pas de règles universelle dans l'art de se toucher... Et c'est même bon pour la santé. Se branler, ça ne rend pas sourd, se masturber, ce n'est pas tromper. On peut parfaitement  être en couple, épanoui·e sexuellement, et avoir envie de se faire un petit kiff à soi. Ça ne veut pas dire que l'autre ne nous satisfait pas. Il y a mille façons de se masturber. Il s'agit de jouer avec les zones érogènes de son corps mais de jouer avec son imagination aussi ! Les fantasmes jouent un rôle formidable dans la masturbation. Tu peux utiliser tes pensées, un film, un livre... Rien n'est interdit ! À chacun·e sa façon de se toucher, et on peut même ne pas le faire si on n'en a pas envie. Pas d'obligation !


LES PRATIQUES


La zone érogène principale, c'est le cerveau. Pour le reste, à toi de faire tes propres combinaisons ! Il y a bien plus que le pénis et la vulve : tétons, bouche, mains, doigts, langue, anus, oreilles...Tout est possible, fais jouer ta créativité.

7 minutes, c'est la durée moyenne d'une pénétration. C’est court, et c’est normal ! Mais un rapport sexuel, ça peut durer des heures... Parce que le sexe, ça n’est pas que la pénétration. Les caresses, le sexe oral, tout ce qui peut procurer du plaisir : c’est du sexe aussi. Alors pas besoin que la pénétration dure 2 heures pour faire jouir !


PROTEGEZ-VOUS



Le sexe, c’est cool... mais les IST et MST, beaucoup moins. Qu’est-ce que ces initiales qui ne font pas rêver ? Les Infections et Maladies Sexuellement Transmissibles. Elles se transmettent par contact non protégé de muqueuse à muqueuse, et via un liquide vecteur de transmission (sang, liquide séminal, sperme, cyprine...) Dès qu’il y a un contact entre tes organes génitaux et l’anus, la vulve, le pénis ou la bouche de ton·ta partenaire, il y a un risque. Et oui, avec une fellation ou un cunnilingus par exemple, on peut attraper une IST/MST ! En revanche, pas de risque de contamination si on s’assoit sur la cuvette des toilettes... Du coup, le seul moyen de se protéger efficacement, c’est d’utiliser un préservatif et/ou une digue dentaire (cette dernière dans le cas d’un contact oro-génital seulement). Il existe 2 types de préservatifs : les préservatifs externes qui s’enfilent sur le pénis, (les plus connus), et les préservatifs internes, qui s’insèrent dans le vagin, et où un anneau protège la vulve. Il existe aussi des digues dentaires, ce sont des carrés de latex très fins qu’on pose sur la vulve avant un cunnilin-gus (ou l’anus avant un annulingus). Ça permet de ressentir des sensations sans prendre de risque ! Dans tous les cas, ils agissent comme une barrière protectrice entre les partenaires. Il y a un gros tabou sur les IST et les MST. Il y a beaucoup de discriminations qui visent les personnes contaminées. Et pourtant nul·le n'est à l'abri ! Une infection, c’est quand on a été contaminé·e. Elle peut, ou pas, se transformer en maladie (c’est-à-dire, quand les symptômes apparaissent). Certaines personnes sont porteuses d’une infection sans développer la maladie. On parle alors de porteurs sains. Beaucoup de personnes, par peur de se faire dépister, ne savent même pas si elles sont infectées ! Et pourtant, plus vite on dépiste une IST, plus vite on peut l’éradiquer, ou obtenir des traitements pour mieux vivre avec. C’est important de se protéger pour les éviter, mais si on est contaminé·e pas de honte à avoir. Quand on a la grippe, on va chez le médecin ! Une IST, c’est pareil. Si on est infecté·e et qu’on le sait, on peut aussi en parler à son·sa·ses partenaire·s, pour éviter de nouvelles contaminations. Et vous savez quoi ? Se protéger n’enlève rien au plaisir. Déjà, parce qu’on couche mieux quand on n’a pas peur de tomber malade. Et puis aussi parce que certains préservatifs sont tellement fins qu’on ne les sent même pas. D’autres sont nervurés pour augmenter les sensations. D’autres encore ont des goûts de bonbon... De quoi tester pleins de nouvelles sensations !










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